Ce dimanche 9 mars 2025, j’ai facilité un dialogue entre deux parties en conflit (les étudiants d’Uvira vivant au Burundi). Ce conflit est né de la contestation des résultats des élections des membres du comité de l’Union des étudiants d’Uvira vivant au Burundi. Ces tensions ont engendré une division parmi les jeunes étudiants, la diffusion de messages de haine à caractère tribal et des menaces entre les parties opposées.
En tant que jeune leader, Peace Fellow et Chargé de Communication au Conseil Urbain de la Jeunesse d’Uvira, j’ai offert mes bons offices en tant que médiateur dans ce conflit. Ayant obtenu la confiance des deux parties, j’ai voyagé au Burundi le matin du dimanche 9 mars 2025 pour tenter de trouver une solution pacifique.
Après avoir analysé les statuts et le règlement d’ordre intérieur de la structure et consulté toutes les parties prenantes (les candidats, certains électeurs, la Commission Électorale Indépendante (CEI) et le président sortant), j’ai relevé plusieurs irrégularités dans l’organisation des élections, notamment :
1. Le non-respect des articles des statuts et du règlement d’ordre intérieur régissant la structure.
2. L’absence de qualité de membres pour les deux candidats (absence de cotisation et de carte de membre).
3. Le défaut d’identification des électeurs avant le vote par la CEI.
4. Le manque de transparence dans le processus électoral.
5. L’insuffisance des bulletins de vote, ayant conduit certains électeurs non identifiés à voter sur un tableau, ce qui a été perçu comme une tentative de fraude.
6. Absence des observateurs pendant les élections.
Pour préserver la paix, l’unité et la cohésion sociale, je n’ai favorisé aucun camp au détriment de l’autre. J’ai proposé l’annulation des résultats, le vote d’un président de la CENI neutre par l’assemblée générale et la réorganisation des élections dans le plus bref delai, en excluant provisoirement les deux candidats, tous deux des tribus différents, ayant perdu leur qualité de membres. (Ils n’ont jamais cotisé et n’ont pas des Cartes des membres de l’association)
Toutes les parties ont accepté cette proposition et ont signé un accord de paix, s’engageant à :
1. Respecter la procédure électorale et les textes réglementaires de la structure.
2. Organiser des élections crédibles, transparentes et apaisées.
3. Élire des dirigeants compétents, capables de cotiser et répondre efficacement aux besoins des étudiants.
Le rapport de ce dialogue et l’accord sera deposé à l’ambassade de la RDC au Burundi, qui fera le suivi.
Je rentre lundi 10/3/2025 à Uvira.